Un rapport de la commission tunisienne des analyses financières impliquant l’homme d’affaires A. Hamila ainsi que son épouse dans une affaire de blanchiment d’argent pour le compte de Ben Ali.
Une affaire parmi tant d’autres opérations suspectes impliquant indirectement l’ancien président déchu, son épouse et son gendre Belhassan Trabelsi.
La Commission Tunisienne des Analyses Financières avait rendu en date du 16 juillet 2011 un rapport décrivant des opérations bancaires suspectes émises par Abdelhakim Hamila, l’un des hommes d’affaires les plus influents de l’ex-président tunisien, spécialisé dans le transport, le bâtiment et l’immobilier ; ainsi que son épouse Wassila Hamila Laabidi au profit d’une société écran dont le seul but était de blanchir l’argent volé du peuple.
Le rapport d’enquête cite (en pièces jointes) :
- Des numéros de comptes en dinars tunisiens ainsi qu’en devise (euro et dollar américain).
- De grosses sommes d’argent transférées ainsi que les dates de leurs transferts à leurs comptes personnels dans les banques suivants : HSBC Private Bank à Genèven, Lebanese Canadian Bank à Beyrouth ainsi que pour la société écran « Zenade Ressources ».
Le rapport annonce les sommes totales des transferts :
- 2 millions de dinars sur les comptes en dinars.
- 37 millions d’euros et 69 millions de dollars (sur les comptes en devise)
Pourtant dans un droit de réponse paru sur le site web slateafrique.com(¹), le directeur de Toscana, restaurant-pizzeria à Nice, Abdelhakim Hamila affirme qu’il n’a jamais occupé aucune fonction politique ou administrative au sein de l’Etat tunisien. «Je suis issu d’une famille qui est aisée depuis plusieurs générations et n’avais donc aucune raison de chercher un quelconque enrichissement personnel, notamment pas par des moyens illégaux. Je rappelle en outre que mon activité d’homme d’affaires s’inscrit au plan international».
Toutefois, le rapport de la commission tunisienne des analyses financières le décrive, lui et son épouse, de prête-noms au profit de la Zenade Ressources afin de déposer, dissimuler et gérer des fonds de provenance suspecte. Il est à noter que nulle mandat d’amener n’a été émis contre lui ni contre son épouse. Il séjourne à ce jour en France en tant qu’homme d’affaires.
Les autorités tunisiennes, quant à elles, gardent le silence autour de ce rapport datant du 16 juillet 2011. Il est temps que ça bouge ! Affaire à suivre…
(¹) http://www.slateafrique.com/79773/france-tunisiens-cible-pizzeria-clan-ben-ali
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